La 37ème Session du Congrès a accueilli Ekrem Imamoglu, maire socialiste d'Istanbul, qui a été élu, ainsi que les autres maires de l'opposition, à une large majorité, malgré les efforts d'Erdogan pour empêcher la victoire. 

En s'adressant à l'Assemblée, Imamoglu a prononcé un discours passionné et lucide, recueillant la sympathie des délégués qui ont accordé au maire d'Istanbul de longs et chaleureux applaudissements d'estime et de solidarité.

"Nous remercions le maire Imamoglu - a déclaré Piero Fassino, Président du Groupe des Socialistes, des Verts et des Démocrates Progressistes - d'avoir porté la voix de la Turquie démocratique à Strasbourg: la Turquie qui n'accepte pas l'autoritarisme du gouvernement turc actuel, qui lutte pour  une société laïque, qui reconnaît le droit des communautés kurdes de vivre leur identité, qui rejette la guerre et se tourne vers l'Europe”.

"A Imamoglu et aux maires élus démocratiquement - a souligné M. Fassino - le Congrès doit apporter son soutien total, de même que le Congrès doit exiger la libération immédiate des 9 maires kurdes emprisonnés après leur élection et la réintégration des 12 maires révoqués arbitrairement par le Gouvernement d'Ankara. 

La Turquie - a conclu M. Fassino - est membre du Conseil de l'Europe et, comme toutes les nations qui siègent à Strasbourg, est tenue de respecter les normes et les règles démocratiques du Conseil de l'Europe, de reconnaître la volonté populaire et les maires élus par les citoyens.”